L’exposition consacrée à la famille de sculpteurs Brodzki présente l’œuvre de trois artistes. Tout d’abord, celle de Wiktor Brodzki (1817- Rome 1904), qui s’inspire souvent des motifs de l’antiquité traités avec beaucoup de précision et de soin. Wiktor étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Saint Pétersbourg, il travaille pour le tsar et sa famille ainsi que pour l’aristocratie russe. Ayant obtenu une bourse d’études, il part pour Rome. Dans son atelier Corso Vittorio Emanuele, il reçoit de nombreux clients et crée des bustes, des sculptures religieuses, des scènes mythologiques, œuvres plaisantes et admirées par tous. Ses sculptures, leurs répliques ou leurs nombreuses variantes se trouvent dans plusieurs collections européennes.

Les créations de Philippe Brodzki (né à Bruxelles en 1952) présentent plutôt des petites formes en bronze et céramique. Il étudie la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie et le dessin à Akademie der Kunst à Düsseldorf, à l’Académie « Constantin Meunier » à Etterbeck, puis à l’Ecole Nationale de la Cambre à Bruxelles. Ses sculptures figuratives, étonnantes, pour la plupart des silhouettes humaines en corrélation avec un animal : un taureau, un cheval, ou encore une tortue, travaillées minutieusement avec une patine élaborée qui permet un jeu de lumière, se trouvent dans de nombreuses collections européennes.

L'œuvre de Maria Brodzka Laszkiewicz (1891-1981) est représentée par deux sculptures en bois dans le style des années 20, une tapisserie et des reproductions de croquis des actes et de jouets réalisés lors de ses études à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris. Elle étudie la sculpture chez le professeur Schwagerle à Munich ainsi que dans l’atelier d’Emile-Antoine Bourdelle dans les années 1911-1914. Sa pratique de la sculpture et du tissage a porté ses fruits dans les années 60 et 70 du XXe s, lorsqu'elle réalisait des compositions alliant ces deux disciplines au sein d’une même œuvre.